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Vous aimez la série « Orange is the new black » ? Vous allez adorer « Wentworth » !

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Inspirée d’une série des années 1980, Wentworth dépeint le quotidien de femmes en prison, rythmé par les luttes de pouvoir intestines et la violence. Un pitch qui n’est certes pas sans rappeler celui d’Orange is the new black, dont la saison 6 vient de sortir, pour un résultat totalement différent. TÊTU vous donne 5 bonnes raisons de « binger » cette série australienne sans plus attendre !

Les portes claquent, les barreaux s’ouvrent, les couleurs sont ternes. Bea Smith (interprétée par Danielle Cormack), condamnée pour avoir tenté de tuer un mari qui la frappait et la violait, pénètre dans le dédale des couloirs de la prison Wentworth. En ouvrant la porte de sa cellule, la prisonnière tombe sur deux jeunes femmes en train de faire l’amour : « La cellule est toute à toi », lui dit l’une des deux dans un rire, avant de poursuivre : « Bah quoi ? T’aimes regarder, non ? ». Puis de préciser dans un geste très suggestif : « On vient juste de commencer ». Le ton est donné !

Wentworth raconte le quotidien de femmes enfermées dans un pénitencier australien. Au premier abord, pas de grandes différences avec Orange is the New Black, l’autre série sur les femmes en prison, dont la saison 6 vient de sortir. Même sujet (les femmes détenues), mêmes problématiques (les luttes de pouvoir, les relations entre les femmes et le personnel administratif, la violence), mais dans l’exécution, les deux séries n’ont pas grand chose en commun.

Wentworth n’est pas un soap, mais un drame psychologique sombre et violent, un cocktail explosif au réalisme surprenant, définitivement féministe. TÊTU a déniché 5 bonnes raisons de « binger » cette série sans attendre :

1. Des personnages LBT+ carrément badass

Malgré l’ambiance claustrophobe de Wentworth, voilà une série dramatique où ce n’est pas un drame d’être lesbienne, au contraire ! On ne peut s’empêcher de rire lorsque la belle Franky Doyle (Nicole Da Silva), leader des détenues et dragueuse de meufs invétérée, se décrit comme « vagitarienne ». Tatouée, sportive au sourire ravageur, elle nous rappelle « Shane », personnage mythique de la série lesbienne The L Word, notamment dans les scènes les plus torrides.

La série évolue aussi autour du lent coming-out de Bea. En prison, la sexualité de la jeune femme va se révéler. Si elle refoule longtemps ses désirs et ses sentiments amoureux, elle s’abandonnera (pour notre plus grand plaisir) à l’acceptation de soi. 

Dommage que l’histoire survole trop superficiellement les problématiques liées aux identités de genre, à travers le personnage de Maxine, une femme trans’ au parcours difficile, jouée (malheureusement) par un homme cisgenre (l’acteur Otto Socratis). Un rôle qui aurait mérité un traitement plus développé.

2. Une série féministe

« Vous n’êtes qu’une prisonnière, vous n’êtes rien, vous n’avez aucun droit », peut-on entendre dès la première saison. La série montre parfaitement comment la prison réduit la vie des détenues au néant. Pourtant, dans cet environnement fermé et hostile, des femmes de tous horizons, riches, pauvres, noires, hispaniques, trafiquantes de drogue ou meurtrières, vont tisser de véritables liens.

La série explore tout un panel de relations entre ces femmes. Souvent sororales (l’équivalent féminin de « fraternelles »), comme celle entre Franky et sa « femme de main » surnommée « Boomer » – l’un des personnages les plus attachant de la série. Ou parfois même maternelles, comme celle qui liera Lizzie (Celia Ireland) et Doreen (Shareena Clanton), personnage issu de la communauté aborigène. Mais ce sont bien les relations amoureuses qui sous-tendent la série. Certaines se développeront même entre détenues et gardiennes, transgressant ainsi les règles les plus élémentaires de l’univers carcéral, pour notre plus grand bonheur.

La société qui se dessine à l’intérieur des murs épais de ce pénitencier est en fait une gynocratie : une fois n’est pas coutume, ce sont les femmes qui détiennent ici le pouvoir. Qu’elles soient prisonnières, ou membres du personnel administratif. D’ailleurs l’institution est dirigée par une femme. Contrairement à Orange is the New Black, les hommes membres du personnel sont toujours relayés au second plan.

Wentworth passe donc haut la main le fameux test de Bechdel, qui permet de mettre en évidence la sous-représentation des personnages féminins dans une œuvre de fiction. Et le patriarcat n’est plus qu’un lointain souvenir !

3. L’humanité des héroïnes

Si Orange is the New Black mise trop souvent sur le côté glamour (typiquement avec les personnages de Piper Chapman et Alex Vause), les personnages de Wentworth, eux, tranchent pour leur aspect « brut de décoffrage ». Psychologiquement ou physiquement, ces héroïnes nous ressemblent. Elles sont parfois vulgaires, honteuses ou attendrissantes, mais toujours présentées dans une féminité plurielle et sans artifices : leur corps sont abîmés, massifs ou musclés.

Les surveillants pénitentiaires sont, eux aussi, « condamnés » à vivre dans l’enceinte de la prison. Et certaines relations entre le personnel et les prisonnières prendront des tournures surprenantes. Comme celle qui naitra entre Kaz (Tally MacIntosh), une féministe condamnée pour terrorisme, et Jackson (Robbie Magasiva), un gardien de la paix, macho, qui va, peu à peu, revoir sa copie au contact de la détenue.

4. Le réalisme des scènes de violence

Âmes sensibles s’abstenir. Ici, l’objet le plus anodin peut potentiellement devenir une arme mortelle : la brosse à dent en plastique que l’on taille en couteau tranchant, la presse à repasser transformée en instrument de torture et la machine à coudre… 

Dès le premier épisode, la violence est partout. Dans la cour, les couteaux passent de main en main et les regards noirs se croisent. Une véritable guerre éclatera même au beau milieu du terrain de basket. A la violence s’ajoute la paranoïa. À tout moment, n’importe qui peut frapper, empoisonner, ou manœuvrer pour arriver à ses fins. Une agressivité abondante qui, là encore, tranche avec OITNB.

Pour les scénaristes, cette « ultra-violence » est une mine d’or, puisqu’elle est aussi une source de rebondissements, forçant le téléspectateur à constamment rester sur ses gardes.

5. Le scénario, un cocktail explosif

Pour échapper à la lassitude qui pourrait gagner ce huit-clos, les scénaristes manient à la perfection l’art du cliffhanger et renouvellent régulièrement le casting. Contrairement à OITNB, plus lumineuse, et qui néglige parfois certains de ses personnages, Wentworth explore les recoins les plus sombres du pénitencier et de chaque membre de la prison. Offrant une version plus réaliste mais tout aussi réussie que le show de Netflix.

Crédit photo : capture d’écran site internet de Foxtel. 

À voir sur la chaîne australienne Foxtel, Netflix US et Netflix Canada.

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